ASPECTS JURIDIQUES




Aspects contractuels

 Tous les documents traitant de la situation des agents de la vente s’appuient sur la notion de mandataires.
 
Après la contestation par certains dépositaires des méthodes d’indemnisation lors de leur dépossession de leur activité, les NMPP ont subitement déclaré que les agents de la vente étaient régis par un contrat de commission selon l’article 94 du code du commerce  Or cela ne peut être le cas.
 
Déjà en 1993, la Cour de Cassation avait défini le contrat d’un diffuseur de presse comme un mandat d’intérêt commun. En 1981, le Conseil d’Etat, précisait que les dépositaires étaient liés par un véritable mandat.
 
La situation des agents de la vente doit donc être protégée comme pour tous les mandats d’intérêt commun. Malgré cela les Messageries maintiennent des règles contractuelles illicites qui constituent une menace permanente sur l’activité des agents de la vente.

 

Les conséquences de la restructuration du réseau.

Le nombre de dépositaires est aujourd’hui évalué à 350.
40 dépôts appartenant à la galaxie NMPP, contrôlent plus de 50% de l’activité. Une grande partie de l’activité a été transférée des dépôts indépendants vers les dépôts du groupe NMPP.
Or ces dépôts bénéficient d’une rémunération supérieure à celle des dépôts qui ont été dépossédés.

Le renforcement de la part NMPP et l’uniformisation des méthodes de fonctionnement ont accentué la position dominante des NMPP et fragilisé les diffuseurs de presse à qui de nouvelles contraintes sont imposées.
Ainsi certains point de vente ont préféré renoncer à la vente de la Presse qui pourtant, a représenté pour eux un investissement important, plutôt que subir de nouvelles pertes de trésorerie dont ils ne peuvent plus être maîtres.
D’autres ont été contraints au dépôt de bilan simplement par le jeu des avances de trésorerie.

Les dépositaires dépossédés ont vu leur marge brute baisser de manière considérable alors que leurs charges étaient maintenues. Beaucoup ont du procéder à des suppressions d’emploi.

Il reste que le transfert de l’activité de dépositaire devait faire l’objet d’un acte officiel de cession partielle de fonds de commerce par cession d’actif.
Ainsi de telles transactions, qui devaient recueillir le consentement des deux parties, ont eu lieu à des conditions imposées.
Ceux qui ont refusé de signer un acte qui n’avait pas leur consentement, ont été menacés de rupture de livraison ou de ne recevoir aucune indemnité.
 
 
De tels procédés, contraires à toutes les règles commerciales peuvent se dérouler en France, avec la bienveillance des pouvoirs publics et le silence de la presse.

 

Actions en Justice en cours

Face aux rattachements : au Civil
De nombreux dépositaires dépossédés de leur activité ont procédé à des assignations devant les tribunaux de commerce pour contester le montant de l’indemnité qui leur était imposée. La puissance des moyens déployés par les adversaires a conduit à des délibérés très surprenants quant à la conclusion tirée par rapport au constat des faits. Dans deux cas, traités par le tribunal de Commerce de Meaux, le tribunal a reconnu l’insuffisance de l’indemnité et a critiqué la méthode employée. Ce jugement est actuellement frappé d’Appel.

Quelques curiosités apparaissent au cours de certains jugements :

  • Ainsi, on relèvent des décisions de justice imposant à un diffuseur la signature, sous astreinte d’un contrat de diffuseur, alors qu’un contrat devrait, en principe, correspondre au libre consentement des parties.
  • On a pu voir la remise des pièces annexées aux conclusions, remises après l’audience et prises en compte par le tribunal
  • Face aux rattachements : Au Pénal
    Plusieurs dépositaires ont été amenés à déposer un plainte au Pénal pour "abus de position dominante". L’instruction, actuellement en cours, à conduit à des mises en examen. La presse française - d’ordinaire prompte à annoncer, à l’avance et de "source judiciaire" de telles nouvelles - n’a pas accordé une seule ligne à cette situation.
    Devant le Conseil de la Concurrence
    Un dossier est déposé depuis 1995. Après plus de 4 ans, le dossier est toujours à l’étude. Depuis 1998, il nous est annoncé chaque année " Nous espérons conclure d’ici la fin de l’année ". Ce dossier pose décidément de gros problèmes puisqu’après près de 5 ans, le Conseil ne se croit pas en mesure de conclure. Devant le Conseil, les points suivants ont été soulevés :
  • Entente pour le partage concerté de l’activité de dépositaire à des prix imposés.
  • Liens particuliers entre les Messageries et des syndicats professionnels.
  • Clauses abusives dans les contrats, en particulier résiliation sous 48 heures.
  • Imposition des quantités livrées indépendamment du potentiel de vente avec facturation immédiate pouvant conduire à des situations de trésorerie dramatique.
  • Vente forcée de prestations annexe   aménagement de magasin, concept, informatique.
  • Fonctionnement de la Distribution de la Presse au Pénal
    1.   Affaire démarrée par quelques diffuseurs de la région de Toulon suite à des aménagements de magasin imposés lors de cession d’affaires.

    2.  L’instruction a permis de réunir de nombreux témoignages et à mis officiellement à jour le fonctionnement de la Distribution de la Presse. Cette instruction a conduit à la mise en examen pour extorsion d’engagements de signatures ou de fonds, abus de position dominante, complicité, de plusieurs responsables liés aux Messageries.

    3.  L’instruction est maintenant terminée et des responsables de la Distribution sont renvoyés devant le tribunal correctionnel. Malgré plusieurs recours devant la Chambre d’accusation, la Cour d‘Appel puis la Cour de Cassation, le renvoi en correctionnelle des responsables mis en examen a été confirmé.

    4.  Là encore, alors même qu’elle est directement concernée, la presse française a préféré censurer l’information.


    Retour

    Petit Lexique des abréviations

    Accueil

    Nous contacter
    Echos de la  profession